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vendredi 19 avril 2024

Commission de la mémoire franco-québécoise

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Molière

memoires vives

France Nouvelle-France.
Naissance d’un peuple français en Amérique.
Une exposition itinérante au Canada et en France

 

Pour souligner le 400e anniversaire de l’implantation française en Amérique du Nord, Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, et le Musée d’histoire de Nantes/ Château des ducs de Bretagne, présentent l’exposition « France Nouvelle-France, naissance d’un peuple français en Amérique ».

Cette exposition rappelle les jours historiques de la fondation des premiers établissements permanents français en Amérique du Nord : l’île Sainte-Croix et Port-Royal en 1604-1605, et Québec en 1608. On y raconte aussi l’aventure de ces milliers de Français, colons volontaires ou forcés, partis de La Rochelle, Nantes, Dieppe ou Bordeaux, pour s’établir en Acadie, dans la vallée du Saint-Laurent et en Louisiane entre le 16e et le 18e siècle.

Le parcours retrace l’implantation française en Nouvelle-France en cinq périodes, de l’époque des explorations à la fin du Régime français. Chacune de ces périodes est l’occasion d’explorer des aspects originaux de ce peuplement : l’identité des migrants, les conditions de leur départ, la manière dont ils s’adaptent et s’établissent, la formation des couples et des familles, leurs relations avec les Amérindiens, les métissages, le contexte commercial, militaire, missionnaire…

Les cinq périodes :

Tentatives (1500 – 1600)

Le 16e siècle voit les premières explorations de Jacques Cartier, en 1534 et 1535, et l’afflux de pêcheurs européens attirés par la richesse des eaux des « terres neuves » et de l’estuaire du Saint-Laurent. Des millions d’Amérindiens étant présents depuis longtemps sur le continent nord-américain, leurs premiers contacts avec des Européens constituent un propos majeur.

Ancrages (1600 – 1650)

Le 17e siècle constitue la période la plus décisive de l’implantation française en Amérique du Nord. Aux tentatives infructueuses succèdent des établissements qui se veulent permanents et dont la fondation marque le coup d’envoi de la colonisation française : l’Île Sainte-Croix et Port-Royal (Acadie), en 1604-1605 ; Québec, en 1608 ; Trois-Rivières, en 1634 ; et Montréal, en 1642.

Assises (1650 – 1700)

À compter de 1663, la France entreprend de peupler le Canada en favorisant l’émigration de nombreux sujets vers sa colonie. Après les recrues de Montréal (1653 et 1659), ce sont les militaires qui débarquent en grand nombre et vont souvent s’établir au pays; ce sont aussi les « filles du roi » dont le rôle sera déterminant pour le peuplement de la Nouvelle-France. Ces mesures, et la fécondité remarquable des unions ainsi formées, établissent de manière irréversible une population française.

Expansions (1700 – 1750)

Crédit : Ville de Montréal, gestion de documents et archives

Les personnes nées en Nouvelle-France constituent désormais la majorité de la population. L’apport de l’immigration métropolitaine n’est plus dominant, mais il garde son importance par le type d’immigrants qui arrivent au pays. On observe aussi des mouvements migratoires intérieurs : des « enfants du pays » iront coloniser d’autres territoires de la Nouvelle-France, dont la Louisiane.

Fin… et suite! (1750 – 1800)

La période de la guerre de Sept Ans donne lieu à d’importants mouvements migratoires entre la Nouvelle-France et l’Europe. La déportation des Acadiens (1755), du Canada vers la France puis, pour certains, le rétablissement à nouveau au Canada, en Acadie et en Louisiane, constitue l’un des événements majeurs de cette période. Si la Conquête britannique a mis un terme à la colonie française en Amérique du Nord, elle n’a pas pour autant effacé la présence française (Québécois, Canadiens français, Acadiens, francophones des États-Unis), encore solidement ancrée en terre d’Amérique.

La tournée de l’exposition

Dès 2004, une importante programmation a été planifiée pour la présentation de l’exposition au Canada d’abord (Halifax et Moncton), puis en France. Inaugurant la tournée française, Nantes en a présenté une version enrichie d’une centaine d’objets français et canadiens. La tournée française se poursuit maintenant à la Maison Champlain à Brouage (juin à octobre 2007), au Château-Musée de Dieppe (octobre 2007 à février 2008) et à la Maison de l’Émigration Française au Canada à Tourouvre (février à mai 2008). De retour au Québec de mai à octobre 2008, Pointe-à-Callière concluera le cycle de cette exposition dans le cadre des activités du 400e anniversaire de la fondation de Québec.

Louise Pothier
Chargée de projets, expositions et recherche
Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal

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