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jeudi 28 mars 2024

Commission de la mémoire franco-québécoise

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Molière

memoires vives

Le 350e anniversaire de la naissance de Michel Sarrazin : apposition d’une plaque souvenir sur l’Hôtel-Dieu de Québec (Centre hospitalier universitaire de Québec)

 

par Gilles Durand

 

Le dévoilement d’une plaque commémorative


Michel Sarrazin - Plaque commémorative
Crédit : CCNQ, Anne-Marie Gauthier

Le souvenir d’un des premiers chirurgiens, médecins et naturalistes de la Nouvelle-France, Michel Sarrazin, est déjà rappelé par l’appellation de la maison portant son nom, la Maison Michel-Sarrazin. Celle-ci est un centre hospitalier dédié depuis 1985 à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de cancer. À l’occasion du 350e anniversaire de la naissance de Michel Sarrazin, la Ville de Québec et la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ) se sont associées, le 29 septembre 2009, pour dévoiler une plaque commémorative, rappelant son souvenir. La plaque est installée sur l’Hôtel-Dieu de Québec, une des institutions composantes du Centre hospitalier universitaire de Québec – l’Hôtel-Dieu de Québec est fondée en 1639 par la communauté des Augustines, qui ont également mis sur pied l’Hôpital-Général de Québec pour les malades et autres personnes sans ressources.

 

 

Michel Sarrazin - Catalogue
Crédit : Catalogue des Éditions
Septentrion

Un témoignage fort de la relation franco-québécoise


La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC), dont le rôle consiste à rappeler et à maintenir vivants nos liens de toute nature avec notre mère patrie, la France, tient à souligner toute l’importance du geste posé, car Michel Sarrazin est un témoigne fort de la relation franco-québécoise comme chirurgien, médecin et naturaliste.


Les années de formation


Au cours de sa vie, Michel Sarrazin est un trait d’union continuel entre le Québec et la France. Né à Nuits-sous-Beaune en Bourgogne en 1659, il reste attaché à sa patrie d’origine, y retournant à deux reprises, en 1694 et en 1709, la première fois pour poursuivre des études en médecine au terme desquelles il obtient un doctorat dans cette discipline à Reims. En effet, Michel Sarrazin arrive à Québec en 1685 comme chirurgien de la marine, une profession à l’époque moins exigeante que celle de médecin, qui se ramène à l’art de manier le scalpel pour des chirurgies externes rudimentaires. Il profite aussi de son séjour là-bas pour fréquenter le Jardin royal des plantes et pour nouer des relations avec les savants de l’Académie des sciences. Les liens qu’il établit avec eux se maintiendront à son retour au Québec.


La pratique d’une discipline scientifique et d’une profession


À son retour au Québec, il poursuit l’exercice de sa profession de chirurgien et met en application la formation acquise en médecine en faisant preuve d’une grande compétence. Les interventions chirurgicales qu’il pratique sur des personnes atteintes du cancer en sauvent plus d’une. Michel Sarrazin ne limite pas ses intérêts à la lutte conte la maladie. Sans doute influencé par la tradition qui relie médecine et botanique, il s’intéresse à l’étude des plantes et des animaux. Il observe soigneusement la nature qui l’entoure, analyse les espèces et consigne minutieusement ses observations dans des notes qu’il achemine aux savants de l’Académie des sciences, accompagnées de spécimens d’herbier. Michel Sarrazin contribue aussi au développement du Jardin du roi à Paris – l’actuel Muséum national d’histoire naturelle –, en y acheminant des plantes vivantes.


Une place considérable comme médecin et comme homme de science à une époque où les connaissances commencent à se développer


Michel Sarrazin peut être considéré à la fois comme un homme de sciences et un professionnel de la santé à l’égal de plusieurs de ses contemporains tant canadiens que français. La CFQLMC reconnaît avec la Ville de Québec et la CCNQ qu’il s’agit d’un hommage bien mérité pour sa contribution à l’avancement de la science, quelque modeste qu’elle soit, et au recul de la frontière de la maladie.


Un prix spécial pour l’aménagement de la promenade Samuel-De Champlain


Rappelons que la CCNQ vient aussi de se démarquer par l’obtention, le 25 septembre 2009, d’un prix spécial de l’Institut urbain du Canada pour l’aménagement de la promenade Samuel-De Champlain. Cette distinction appartient à un autre domaine, l’amélioration de l’environnement, mais elle n’en rejoint pas moins la mémoire franco-québécoise, celle du fondateur de la Nouvelle-France.

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