Pointe-à-Callière, musée d’archéologie
et d’histoire présente dans ses locaux, du 7 novembre
2006 au 6 mai 2007, une exposition sur les Iroquoiens de la
vallée du Saint-Laurent entre le 14e et le
16e siècle. La littérature laissée
par Jacques Cartier au cours de ses voyages en 1535 et en 1541
fait mention des villages de cette population estimée
à environ 10 000, et de rencontres avec celle-ci, mais
avec Champlain, il n’en est plus question. Ce dernier
ne peut trouver les villages décrits et observés
par Cartier.
Une visite au musée permet de répondre à
plusieurs questions susceptibles de se poser. Qu’est-ce
qui constituait la base de l’alimentation des Iroquoiens?
Dans quel genre de maison vivaient-ils? Les familles d’une
même ascendance avaient-elles tendance à se regrouper?
Comment se faisait le partage des tâches entre les hommes
et les femmes? Comment expliquer leur disparition de la vallée
du Saint-Laurent après le passage de Cartier, par les
conditions climatiques, par les épidémies ou
bien encore par les guerres entre groupes amérindiens?
Vivaient-ils uniquement dans la vallée du Saint-Laurent
ou en retrouve-t-on ailleurs au sud, dans l’ouest du
Québec?
Le visiteur aura réponse à toutes ces questions
par le biais des objets exposés : trois cartes
qui présentent les sites archéologiques et la
distribution des communautés iroquoiennes le long du
Saint-Laurent jusqu’au Lac Ontario; 130 artefacts tels
que vases en terre cuite, pipes, pendentifs, perles de colliers,
pointes de harpon, haches en pierre, etc.; une reproduction
symbolique de leur type d’habitation, la maison-longue.
Il sera mis à la toute fin en présence de l’hypothèse
la plus plausible expliquant la disparition des Iroquoiens
de la vallée du Saint-Laurent.
Les visiteurs intéressés à aller plus
loin pourront se procurer à la boutique du musée
un volume présentant plus en profondeur les Iroquoiens,
l’évolution de leur mode de vie, de nomade à
sédentaire par l’introduction du maïs dans
leur alimentation, leur structure sociale, etc. L’ouvrage,
intitulé Les Iroquoiens du Saint-Laurent, peuple
du maïs, est une première pour le grand public
et l’archéologie nord-américaine. Il est
publié par les Éditions de l’homme :
comptant plus de 140 pages et abondamment illustré,
il a été rédigé principalement
par l’archéologue Roland Tremblay avec la collaboration
d’une quinzaine de spécialistes. Le sujet revêt
beaucoup d’intérêt pour tous ceux qui s’intéressent
à la première expérience coloniale de
la France en Amérique : en effet, si des membres
de la famille linguistique iroquoienne disparaissent après
les voyages de Cartier, d’autres réapparaîtront
plus tard, mais cette fois, sur fond de guerre franco-anglaise,
comme alliés des Anglais en concurrence avec les Français
pour la traite des fourrures.
Pour des informations additionnelles, amateurs, spécialistes
et descendants des grandes familles d’origine iroquoienne
sont invités à consulter le bulletin électronique
du musée, Info-Lettre, vol. 1, no 3, à
l’adresse suivante http://www.pacmusee.qc.ca/pages/bulletin/abonnement_bulletin.aspx?lang=FR-CA
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Gilles Durand
24 novembre 2006
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